À Notre-Dame, la flèche est de retour au sommet et la charpente achevée !
Actualité
Mise à jour le 17/01/2024
Sommaire
La flèche de Notre-Dame, encore dissimulée par un impressionnant échafaudage, a retrouvé sa place dans le ciel de Paris. Le point sur les travaux conduits par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris.
En avril 2019, le monde entier assistait avec stupeur à la chute de la flèche de
Notre-Dame de Paris et à la destruction de sa charpente multiséculaire surnommée « La Forêt ». Le monument parisien n’a dû alors son
salut qu’au courage et à la persévérance des Sapeurs-Pompiers de Paris.
Quelques mois plus tard, les travaux de reconstruction débutaient,
freinés dans leur élan par les confinements.
Après deux ans consacrés à la sécurisation de l’édifice, aux études de projet, puis à la préparation du chantier, les travaux de restauration battent leur plein. La réouverture de la cathédrale est prévue le 8 décembre 2024.
Fin du montage à blanc de la charpente du chœur !
Un bouquet est venu symboliser la fin de la pose de la charpente médiévale du chœur le 12 janvier 2024.
La soixantaine d’équarisseurs et de charpentiers qui a contribué à la reconstruction de la charpente du chœur – de l’équarrissage des grumes, en atelier, jusqu’à la pose à son emplacement définitif, au-dessus des voûtes du chœur, en passant par la taille manuelle des pièces, à la hache, puis à leur montage à blanc, en atelier – était présente pour célébrer l'événement.
Le calendrier était le suivant :
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Janvier à mai 2023 : équarrissage, taille et montage à blanc des fermes de la charpente du chœur
-
Juin-juillet-août 2023 : équarrissage, taille et montage à blanc de l’abside de la charpente du chœur
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Fin août 2023-début janvier 2024 : pose de la charpente (fermes et abside) de la charpente du chœur, au-dessus des voûtes du chœur
-
12 janvier 2024 : pose du bouquet, symbolisant la fin de la construction de la charpente du chœur
Tout savoir sur le chantier
« La Fabrique de Notre-Dame », le journal de la restauration
Disponible en français ou en anglais - 116 pages - 12 € (l’intégralité des bénéfices est reversée au projet de restauration).
Le numéro 6 (janvier 2024) détaille les avancées du second semestre 2023 : les charpentes de la nef et du chœur ainsi que des deux bras du transept et de la flèche ont retrouvé leur place, tandis que la restauration pignons nord et sud s’est achevée et que celle des intérieurs de la cathédrale est quasiment terminée.
En vente sur la boutique en ligne.
Suivez l’avancée du chantier sur Facebook, Instagram et YouTube @rebatirnotredamedeparis
Disponible en français ou en anglais - 116 pages - 12 € (l’intégralité des bénéfices est reversée au projet de restauration).
Le numéro 6 (janvier 2024) détaille les avancées du second semestre 2023 : les charpentes de la nef et du chœur ainsi que des deux bras du transept et de la flèche ont retrouvé leur place, tandis que la restauration pignons nord et sud s’est achevée et que celle des intérieurs de la cathédrale est quasiment terminée.
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La flèche domine Notre-Dame à 96 mètres de hauteur
La flèche a retrouvé sa place dans le ciel de Paris : sa charpente en chêne massif est surmontée
de la couronne et de la croix dorées conformément au dessin originel de Viollet-le-Duc.
Dans quelques jours, le coq sera posé au sommet, parachevant l’élévation de la flèche à
96 mètres de hauteur.
Ancré à 30 mètres du sol, au-dessus de la croisée du
transept, ce chef-d’œuvre de charpente est un enchevêtrement complexe d’environ 1000 pièces de bois. Préalablement, la flèche
avait été taillée par les charpentiers en atelier, en Lorraine, et montée avec succès.
Pour l'installation de la flèche, un échafaudage de 600 tonnes comptant 48 niveaux a été monté : une
construction savante et complexe étroitement imbriquée avec la charpente, qui a
permis la construction de la flèche sans gêner son montage.
Ces derniers mois, les étapes de la restitution de la charpente, de la flèche et du grand comble (nef, chœur et les deux bras du transept) représentent les avancées les plus visibles.
Charpentes, pignons, statues… Le chantier progresse
Dans le même temps, l’ensemble du chantier connaît des avancées
significatives dans d'autres domaines : les charpentes des deux
bras du transept sont terminées. Au-dessus des voûtes de la nef et du chœur
restaurées, le montage de la « forêt » de Notre-Dame – les charpentes
reconstruites selon le dessin médiéval –, est en voie d’achèvement. La restauration
des trois pignons – nord, sud et ouest – est terminée et les statues
monumentales du Christ et de Saint-Denis, restaurées en atelier, ont déjà pu retrouver
leur place en haut des pignons sud et nord.
Au-dessus des voûtes de la nef et du chœur restaurés a débuté le montage de la centaine de fermes de la charpente en chêne massif (une ferme est un élément d'une charpente non déformable supportant le poids de la couverture d'un édifice avec un toit à pentes), reconstruites selon le dessin médiéval. Amenées par la Seine, les charpentes des deux bras du transept, également en chêne massif, reconstruites selon leur dessin du XIXe siècle, progressent aussi très visiblement. Elles retrouvent leur place entre les grands pignons nord et sud, réédifiés en pierre sculptée.
Débutés au cours des mois précédents, des travaux de nettoyage et de
restauration de l’intérieur de l’édifice s'achèvent, tout comme la restauration
des maçonneries et des voûtes effondrées, mobilisant quantité d’entreprises (des PME fleurons des monuments historiques aussi bien que des artisans d’art), venues de toute la France, et d'une grande
diversité de métiers et de savoir-faire (maçons-tailleurs de pierre,
restaurateurs de peintures murales et de sculptures, maîtres-verriers,
ferronniers d’art, charpentiers, couvreurs, etc.).
Ainsi, à ce jour, toute la clôture de chœur, chef-d’œuvre sculpté du XIVe siècle, est nettoyée et restaurée, ainsi que les décors de la sacristie.
Les décors en bois sculptés
Au cours de l'été 2023, les décors sculptés en bois de chêne, l'une des principales caractéristiques de la flèche, ont été acheminés et montés. Chacune des huit faces de la flèche est ornée de près de 200 crochets et motifs floraux, 16 pinacles, 32 gargouilles, 16 arcatures de baies et 8 quadrilobes, tous inspirés par l’esthétique médiévale remise à l’honneur par Viollet-le-Duc.
Un groupement d'entreprises a constitué un atelier commun en Lorraine afin de réaliser ces travaux de sculptures sur bois. Leur réalisation mobilise de nombreux savoir-faire : ceux des acteurs de la filière forêt bois, des forestiers aux scieurs, pour la sélection et la récolte des bois, des ingénieurs en structure pour les calculs, des dessinateurs et projeteurs pour les modélisations numériques, plans de taille et d’assemblage, des conducteurs de travaux pour les études méthodologiques et logistiques, et enfin des charpentiers pour la taille et le pré-assemblage des bois en atelier, puis leur assemblage sur site.
En vidéo : la renaissance de la flèche
Vidéo Youtube
Un parvis conçu comme une clairière
Pour compléter la renaissance de la cathédrale, un autre chantier pour le réaménagement des abords du monument est en cours, à l’initiative de la Ville de Paris. L’environnement de Notre-Dame sera entièrement repensé, transformant l’accueil et l’accompagnement des douze millions de visiteurs et pèlerins annuels. Ce réaménagement débutera au second semestre 2024 et s'achèvera en 2027.
En savoir plus
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Le nettoyage des murs, des décors peints et des voûtes
Les échafaudages des bras nord et
sud du transept et d’une partie de la nef et des tribunes du chœur, dont les
restaurations sont à présent terminées, sont désormais complètement démontés. Se dévoilent ainsi toute la beauté et la richesse des volumes intérieurs
restaurés, tandis que la restauration de la clôture de chœur, chef-d’œuvre
sculpté du XIVe siècle, touche à sa fin, que la pierre retrouve sa blondeur
et les peintures des chapelles, leur éclat d’origine.
En parallèle, la repose du grand orgue et des 39 baies hautes a débuté après leur nettoyage par
trois ateliers de facteurs d’orgues situés en Corrèze, dans l’Hérault et le
Vaucluse. Les 8 000 tuyaux de l’instrument seront remontés un à un. Pour
mémoire, cet orgue symphonique est la voix de la cathédrale depuis 1733. Lors
de l’incendie, il n’a pas été inquiété par les flammes et a reçu très peu d’eau
au cours de l’intervention des pompiers.
Néanmoins, il a été recouvert de
poussières qui se sont répandues sur l’ensemble de l’instrument et
certaines parties ont souffert des variations thermiques subies par la
cathédrale depuis l’incendie, notamment lors de la canicule de juillet 2019. Il
nécessitait donc un nettoyage approfondi et une restauration, qui ne pouvaient
être effectués sur place.
La repose des 39 baies hautes
nettoyées et restaurées dans neuf ateliers de maîtres-verriers est en cours. Si
aucun des vitraux de la cathédrale n’a été détruit ou abîmé
par l’incendie, beaucoup d’entre eux, déjà empoussiérés, ont été exposés aux
fumées et étaient encrassés. Il était donc nécessaire de procéder à un nettoyage
approfondi.
La restauration des maçonneries et des voûtes
Les maçons-tailleurs de pierre ont refermé la première voûte
effondrée dans le transept nord en novembre dernier. Courant février, ils ont
procédé au remontage des arcs diagonaux et de l’oculus de la voûte de la
croisée du transept afin de permettre aux travaux de reconstruction de la flèche
de se poursuivre. La reconstruction des voûtes de
la nef et du chœur sera quant à elle achevée d’ici la fin de l’année.
En parallèle, les pignons des deux bras du transept, ces murs triangulaires qui donnent leur forme à la charpente et qui avaient été fragilisés par l’incendie, ont été remontés.
Courant mai, l’établissement public a annoncé l’achèvement du montage à blanc, en Anjou, des premières travées de la charpente en chêne massif du chœur. Cette étape marque le bon avancement de ces travaux qui conduiront au montage de ces charpentes sur le chœur de la cathédrale, dans les tout prochains mois.
La révision des cloches
Dans le beffroi nord, partiellement atteint par les flammes, les huit cloches en bronze ont été déposées et emmenées en atelier au cours du mois de juillet 2023. Elles avaient été fondues et installées en 2012-2013, à l'occasion du 850e anniversaire de la cathédrale. Elles seront nettoyées, révisées et restaurées pour deux d'entre elles, endommagées par la chaleur.
Enfin, moins emblématiques peut-être, mais essentiels, les travaux relatifs à l’équipement technique et électrique de la cathédrale et à sa protection incendie ont commencé au cours de l'été. Très vite, ils ont pris une intensité très visible à l’intérieur de la cathédrale, sur son flanc sud et dans les sous-sols de la sacristie et du presbytère.
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